La Yole de MArtinique

La yole de Martinique,

Entre tradition et patrimoine

un véritable patrimoine

La yole ronde de Martinique n’a pas d’équivalent. Son origine remonte à plusieurs siècles. Une gravure représentant le fort de Saint-Pierre en 1780 montre une yole faite à clins. Les hommes à bord se servent de pagaies pour faire avancer l’embarcation. La forme de l’embarcation évoluera ensuite en fonction des usages et des rivages où elle est utilisée. La yole ronde de Martinique utilisée par les pêcheurs, dépourvue de quille et dotée d’une pagaie en guise de gouvernail, est ainsi le produit de l’adaptation à des conditions spécifiques de navigation sur les côtes de l’île.
Au cours des années 1950 et 1960, la concurrence d’autres types d’embarcations conduit à l’abandon progressif de la yole traditionnelle. Devant la menace de disparition de ces embarcations qui témoignaient de l’histoire et de la société de l’île, un mouvement spontané de sauvegarde se met en place.

Un modèle de transmission fondé sur les associations

L’outil principal de la sauvegarde de la yole, ce sera les associations. On en trouve dans de nombreux petits ports, qui ont nom par exemple « Athon », au François, « Bwa Viré », au Robert, « Ay Douvan », au Marin, « Ou pa ka sav » au Robert… Elles organisent des courses amicales, commandent régulièrement la construction des yoles neuves et assurent la formation des équipages.
A l’échelle de l’île d’autres associations encadrent la transmission des savoir-faire dans la durée. La Société des Yoles et des Gommiers de la Martinique qui voit le jour en 1972 se transformera en Association des Yoles rondes, puis en Société des Yoles rondes de la Martinique en 1981. La Fédération des Yoles rondes veille depuis 2011 au maintien de la tradition. Chaque année au mois de juillet elle assure l’organisation du Tour de l’île. Un règlement fixe la forme et dimension des yoles, la taille du gréement, les règles de navigation.

La yole de Martinique : un patrimoine immatériel

Tous les savoir-faire ainsi constitués constituent un patrimoine dit « immatériel » parce qu’il est constitué de connaissances et de pratiques, pas d’objets. Ce ne sont pas les yoles qui sont protégées mais les connaissances de leurs constructeurs et les savoir-faire des équipages qui les font naviguer.
Les savoir-faire de construction sont transmis par les charpentiers de marine de façon informelle, sans plan, dans une relation traditionnelle de maître à apprenti. Ils vont faire évoluer le modèle traditionnel vers des yoles adaptées soit à la course soit à l’initiation pour laquelle sont conçues les mini-yoles et bébé-yoles.
Les savoir-faire de navigation sont transmis par les maîtres-yoleurs qui forment les équipages. La difficile navigation sur les yoles rondes demande adresse, endurance et une solidarité sans faille de tout l’équipage. Elle ne s’acquiert que par la pratique. Elle demande aussi une connaissance intime de l’environnement maritime.

Une architecture traditionnelle

Faux, ce sera les associations. On en trouve dans de nombreux petits ports, qui ont nom par exemple « Athon », au François, « Bwa Viré », au Robert, « Ay Douvan », au Marin, « Ou pa ka sav » au Robert… Elles organisent des courses amicales, commandent régulièrement la construction des yoles neuves et assurent la formation des équipages.
A l’échelle de l’île d’autres associations encadrent la transmission des savoir-faire dans la durée. La Société des Yoles et des Gommiers de la Martinique qui voit le jour en 1972 se transformera en Association des Yoles rondes, puis en Société des Yoles rondes de la Martinique en 1981. La Fédération des Yoles rondes veille depuis 2011 au maintien de la tradition. Chaque année au mois de juillet elle assure l’organisation du Tour de l’île. Un règlement fixe la forme et dimension des yoles, la taille du gréement, les règles de navigation.