la yole de Martinique

La Yole

La Yole de Martinique
La Yole de Martinique

La Yole Martiniquaise


Quand on évoque la yole martiniquaise, ce sont des images et des histoires qui se bousculent dans l’imaginaire de notre vécu.
La mer, le ciel, l’histoire de la yole et les hommes sont les éléments essentiels à la pratique de la yole martiniquaise. Scènes de navigations pittoresques et envoûtement pour la mer, l’auteur donne à mesurer la fascination de cette pratique unique au monde.

Il existe peu de régions dans le monde pour lesquelles une embarcation a tenu et tient toujours une place aussi essentielle qu’en Martinique. Lentement mais sûrement, la yole martiniquaise a su se faire une place au sein du patrimoine traditionnel de l’île. Ce canot a évolué avec les époques, certains modèles ont disparu, d’autres pas, mais l’influence de la culture des marins pêcheurs a joué un rôle dans la pérennisation de la pratique de la yole en Martinique.

L’histoire de la yole dite « ronde » de Martinique débute communément au XVIIe siècle mais prend également sa source au temps des premiers habitants de l’île, les Amérindiens. Les habitants de la Martinique ont toujours utilisé de nombreux types de bateaux avec ou sans voiles : la pirogue, le gommier, la yole plate et la fameuse yole de Martinique. L’invention de cette embarcation devenue traditionnelle correspond au besoin de se déplacer toujours plus vite sur l’eau pour la pêche ou le transport. Les yoles ont accompagné la société martiniquaise dans son évolution. De la yole « outil de travail » à la yole « élément de la culture traditionnelle de la Martinique », nous avons là un bel exemple de l’évolution de l’histoire de l’architecture navale de l’île.

Nous disposons de récits et autres documents qui prouvent sa présence au XVIIe siècle, mais elle a davantage été mise en lumière avec l’avènement de la yole dite « ronde ». Ce petit bateau s’est adapté aux eaux de la Martinique. La yole martiniquaise est une embarcation dite « légère », sans lest, sans dérive ni gouvernail, à faible tirant d'eau, et pouvant naviguer à une ou deux voiles. Elle est conçue par assemblage de planches, ou « bordés », fixées horizontalement sur une ossature faite de membres. L'assemblage en latte est interdit. Mise en place en premier lieu, l'ossature se compose de la monture, de l'étrave, des « foucas », des membres et du tableau arrière. Sa construction tout en bois fait appel aux techniques de fabrication en vigueur pour les petites embarcations. Elle permet une navigation dans la baie et les rivières et peut résister aux vents forts et aux vagues de la mer des Antilles. Non lestée, elle est chavirable et redressable.